Selon les données du recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) de 2013, la commune de Lambaye comptait une population de 27 847 habitants. Elle atteint, selon les projections démographiques de l’Agence nationale Statistique et de la Démographie (ANSD), 36 836 en 2022, répartie entre 16 507 hommes contre 20 328 femmes. La répartition de la population par sexe donne ainsi une dominance aux femmes avec 55,18 %. Ceci est accentué par un flux migratoire des hommes dans les zones urbaines surtout vers les « parcs Lambaye » de Dakar.

Répartition de la population par sexe

Source : SRSD de Diourbel

La structure de la population par âge met en évidence le caractère jeune de cette population avec 92% de la population ayant un âge compris entre 0 et 59 (dont 55% pour les femmes et 45% pour les hommes). En effet, les moins de 15 ans représentent 42,7%, tandis que les 15 ans et plus représentent plus de 50 % de la population contre 3,7 % pour les personnes âgées de plus de 65 ans. La population active (15-64) représente 50,5% et leur principale occupation est l’agriculture associée à l’élevage et au commerce.

L’importance de la population juvénile pose le problème de disponibilité des investissements démographiques dans le court et moyen termes et de mise en œuvre de politiques de développement cohérentes susceptibles de réduire les inégalités et d’améliorer les conditions de vie des populations en général et des femmes en particulier.

Le profil ethnique de la commune de Lambaye révèle la cohabitation de trois (3) groupes ethniques : les Ouolofs, très largement majoritaires (91%) et les sérères (7%) qui occupent l’est et le nord et les peuls (4%) vers le Thiepp où ils disposent de pâturages pour exercer leur principale occupation qu’est l’élevage.

GraphiquePyramide des âges Commune de Lambaye

Source : SRSD de Diourbel

• Le profil migratoire de la commune de Lambaye

L’émigration : Cette émigration a concerné d’abord l’intérieur du Sénégal avant de s’orienter vers l’extérieur du pays.

Concernant les mouvements migratoires de la population, Dakar, Diourbel et Touba, constituent les principales destinations pour les jeunes à la recherche d’emploi alors que, l’Espagne, l’Italie, la Cote d’ivoire et la Gambie sont les destinations les plus prisées à l’international.

L’immigration : De par sonessor économique et l’avènement de la mine de phosphate, la commune de Lambaye accueille annuellement non seulement des immigrants originaires des autres régions du Sénégal mais aussi des immigrés en provenance des autres pays de la sous-région notamment des maliens, des guinéens et des gambiens venus chercher du travail.

La migration de retour constitue une variable mal connue, du fait de l’absence de données adéquates. Globalement, il n’existe pas de système d’enregistrement des migrants de retour permettant de déterminer leur nombre exact et leur profil sociodémographique et économique, qui pourrait servir de base de données pour le suivi, l’accompagnement et la création de projet de réinsertion.

Structuration et organisation des migrants : Meme s’il existe en Espagne une association des ressortissants de lambaye vivant en espagne qui vient initier,  au niveau communal, il n’existe pas encore d’association de migrants ou ressortissants de Lambaye de la diaspora. De ce fait, on assiste à un absence de dynamique communautaire autour de la migration.

Interrelation entre migrants et acteur du territoire : Les migrants et les acteurs de la commune entretiennent des relations limitées. L’absence de cadre formalisé rend difficile toute tentative de caractérisation de cette relation même si l’on remarque une certaine prise de conscience des migrants tout comme chez acteurs locaux à aller vers une plus grande collaboration.

Au niveau de la commune de Lambaye, il est difficile de répertorier l’ensemble des réalisations des migrants et en particulier celles portées par des migrants individuels.

L’action sociale en faveur des couches vulnérables reste un enjeu de taille pour la commune. Au premier rang des défis à relever se trouve la prise en charge de la petite enfance et des personnes vivant avec un handicap.

La commune de Lambaye s’est également distinguée par :

• La faible prise en charge de la petite enfance 

Elle est marquée par une offre pas du tout satisfaisante ressources éducationnelles avec seulement quarte (4) cases des tout-petits. En effet, deux des cases des tout-petits sont logées dans des écoles élémentaires. Ces structures évoluent dans un environnement peu reluisant (exigüité, insuffisance de commodités) et sont sous-équipées.

A cela s’ajoutent la faiblesse du taux d’achèvement, les abandons précoces et le nombre important d’enfants en situation de sous-scolarisation. Ce qui contribue à réduire les opportunités d’autopromotion. La construction de cases des tout-petits permettrait d’assurer un développement intégré adéquat de la petite enfance.